Ce portrait s’inscrit dans série commencée en 2022, série dont le but n’est pas de simplement reproduire des images tirées d’une photographie médiatique. Mon parti-pris est de faire portrait en traitant mon sujet par des actions graphiques qui expriment et complètent ce que le sujet est lui-même aujourd’hui : une icône pour la défense des droits humains. Cette série de dessins est travaillée en étroite relation avec son processus : actions de soustraire, ôter, agresser, ... Le dessin est réalisé sur un papier de récupération où la surface-matière, brute et originelle, engage les signes de son propre vécu dénigré a priori, mais magnifié a posteriori. Ainsi, ôter de la matière pour ainsi révéler la forme est ce qui procure une ambiance particulière à l’image où surface choisie et sujet sélectionné se rejoignent et se renforcent : l’image actuelle ne serait-elle pas en définitive le vestige de ce qui est ?