L' inspiration prit vie dans le jeu mystérieux de visible et invisible qui nous enseignait la "Venus au miroir" de Vélasquez. Le paradox d'une nudité à la portée du regard, mais pourtant si cachée. La Venus insulaire a quitté l'alcôve et les drapées pour un rivage au grand large. Il n'y a plus de miroir pour refléter son visage et l'ange gardian a changé de place et de posture. Les personnages environnants font office de miroir et c'est leur apparence intemporelle et parfois contemporaine qu'on observe à la recherche des indices. Leur présence flotte temporellement dans un espace réel et imaginaire, un hors du temps battu par les vents. L' alchimie de la scène se produit de la première utilisation des couleurs, le bleu fait une apparition surprise à l'application des couches de noir-gris sur un fond couleur de la peau. La vie et la beauté restent des interrogations et des mystères, le rivage - une promesse de voyage.